u know that i just can't resist u - adrian

Un pas. Puis deux. Puis trois. Au final, à force de petits pas isolé, on faisait facilement le tour du monde. Je ne visais pas si loin. Juste le tour de Poudlard. Ce qui, en soit, n'était pas bien long. J'avais passé une bonne partie de l'après-midi au terrain de Quidditch, me bornant à m'entraîner sous une pluie torrentielle. Je ne craignais pas d'être mouillée, et au moins, ainsi, personne ne venait me déranger. C'était plus simple, plus facile. Après tout, la pluie, le fait d'être mouillée, n'était qu'une impression que nous envoyais notre cerveau. Cela ne changeait strictement chez moi. J'avais connu plus froid. les plaines russes étaient bien plus froide, même en été. Je n'y voyais aucun changement. Et je tenais également à mon poste. le fait d'être attrapeuse de ma maison était la seule chose qui me donnait un minimum de fierté. Le reste de mon temps, je le passais à étudier ou à maudire sur ma cousine, cette insignifiante petite chose qu'était Serenity Wilson. Ou alors à songer à Aidan.

Après cette désastreuse après-midi, j'étais rapidement remontée dans ma salle commune, histoire d'enfiler des vêtements propres. J'avais fait une très brève apparition à la table du dîner avant de disparaître dans le méandres des couloirs de Poudlard. Pas que la société me dérange loin de là. Je la haïssais plus qu'elle ne m'embête d'ailleurs. On s'éloignait de moi après avoir entendu ma cousine me médire. Je n'avais jamais eu vraiment besoin d'amis, alors dans le fond ça ne le dérangeais pas autant que Serenity l'aurait voulu. Elle ne me connaissait pas. Elle ne savait pas qui j'étais. Qui le savais d'ailleurs, au fond ?

Anastazia. Anastazia Illarya. Anastazia Illarya Kovenshka.
Qui étais-je ? Sur mon certificat de naissance il y avait mon nom complet, celui de mes parents, ma date et mon lieu de naissance. Ces petites choses qui déterminaient qui était une personne. Mais lorsqu'on changeait d'identité ? On s'inventait une autre vie, un faux certificat. Qui était-on alors ? La personne que l'on avait délaissé ? La nouvelle identité qu'on s'était crée ? Quelqu'un de totalement différent. Étais-ce nos gestes, nos attitudes, nos décisions, nos pensées qui déterminaient qui nous étions ? Ou la vie se résumait-elle à un bout de papier rempli le jour de notre naissance ? Était-on conditionnés pour quitter ce monde seul, nu, et avec pour seul passeport ce bout de papier insignifiant ? De quoi était fait les souvenirs des gens que nous quittions ? Étais-ce un sourire, un visage ou des attitudes, des manies ? Se rappelait-on de l'identité ou de la gestuelle ? Qu'est-ce qui était important dans le fond ? Les personnes que nous aimions ? Ce que nous voulions montrer de nous aux autres ? Ce que l'on était à l'intérieur ? Était-on condamné à vivre le chemin du destin dans le conditionnement aléatoire que le hasard avait tiré pour nous ?
La réponse scientifique à cette question aurait été totalement différente du raisonnement abordé plus haut. Il était possible d'envisager la vie et l'identité d'une personne sur sa composition biochimique : les cellules de son corps. On peut tracer tout un profil, créer une véritable identité. Mais tout cela ne disparaît-il pas à la mort ? Les chaires se consomment, seuls vestiges de la vie restent les os. Peut-on juger une personne sur l'allure de sa dépouille, cinquante ans après ? La science est certes exacte, mais connaît-on réellement la personne ? On ignore tout du caractère, de la voix, des réactions. Tout ce que l'on trouve est viscérale. Savoir qu'une personne s'est cassé le poignet à tel âge, qu'elle a pratiquée tel sport suivant certaines marques... Peut-on dire de ceci qu'il s'agit d'une vraie connaissance de la personne ?
Et pour le monde de la magie ? Est-on défini sur les compétences que l'on as ? Sur ses actes ? Est-on jugé sur son nombre de BUSE ? D'ASPIC ? Sur sa maison peut être ? A t'on échouer si l'on ne suis pas le chemin de ses parents ? En intégrant une maison qui n'étaient pas la leur, les déçois t'on ? Se mesure t'on à ce que l'on est à l'école de sorcellerie ? Échoue t'on si l'on ne devient pas préfet, joueur de Quidditch ou que sais-je encore ? Comment mesure t'on la progression dans le monde de la magie ? Devient-on un traître si l'on se lie avec des moldus ?

Ma réflexion m'avait mené jusque dans un couloir sombre, dans lequel je ne me rappelais pas vraiment être passé avant. Je n'avais même aucune idée de l'étage auquel je pouvais me trouver. Par une fenêtre à moitié obstruée, j'observais l'extérieur. Il faisait nuit noire. Une porte craqua, et je retins brusquement ma respiration avant de me rendre compte que ma réaction était plus qu'idiote. Croiser le concierge ? Et alors... Non, ça ne devait être qu'un élève qui s'était, ou non, égaré en ces mêmes lieux que moi. Une silhouette se dessina dans la semi-obscurité du couloir, s'approchant tranquillement de l'endroit auquel je me trouvais.

La journée avait été particulièrement compliquée pour Aiden, la nuit dernière, et cela à cause d’une brune très sulfureuse, elle n’avait pas dit grands mots, mais cela ne souciait pas du tout le grand brun, au contraire, plus elles se taisaient, mieux cela était. Les discussions philosophique ne l’intéressait guère dans ce genre situation. Au matin, le serpentard puait le whisky pur feu à des kilomètres à la ronde, toute sa maison lui avait jetée la pierre, lui avait dit que son état n’était pas admissible, mais, lui, voyait que dans leurs yeux, il rodait une certaine lueur de respect, qui voulait tout simplement dire « bien joué mon gars, tu es le meilleur ». Ce comportement énervait Aiden, mais c’était justement à cause de ce genre de personne qu’il continuerait, plus il avait ce genre de comportement, plus les personnes ne ferait pas attention au fait qu’il regardait un peu trop les autres gars dans les douches lorsqu’ils allaient dans le vestiaire ! AHAHA tut marchait parfaitement, si seulement Kate et Juliet le savait ! Enfin bref, la journée avait donc commencée assez particulièrement pour le jeune homme, il sentait sa tête comme si lui avait appliqué un fer blanc sur le crâne, c’était une chose douloureuse, vraiment douloureuse ! Mais cela ne le perturba pas plus que ça lorsqu’il assista à son seul cour de la matinée avec son professeur préféré, un certains professeur Rogue. En potion, Aiden n’avait pas besoin de réfléchir, c’était comme si les éléments le guidait, il faisait ses potions comme les chefs de cuisines font des pièces montées ou des plats à bases de truite saumonnée, bref, c’était quelque chose de vraiment simple.

A la fin du cour, il partit direct dans son dortoir, il ne mettrait pas les pieds à ses cours de l’aprèm midi ! Il n’en était pas question, Métamorphose et divination, il ne manquait plus qu’un peu d’histoire de la magie et tout était vraiment nul. Enfin, c’était une journée type à Poudlard quoi. L’enfer ou le paradis ? Il ne savait que répondre ! Ainsi donc, il partit directement dans son dortoir, il se déshabilla et en caleçon partit direct sur son lit. Ni une ni deux, il s’endormie comme si n’avait pas été dans un lit depuis des mois….

Un bruit soudain le dérangea dans son sommeil, un bruit sourd. De mauvaise humeur, comme toujours lorsqu’il se faisait réveiller Aden prit un coussin et l’envoya valser en direction de la porte. Il entendit un juron. Levant la tête, il aperçut Pete, un serpendard de septième année, putain, il n’aurait pas pu faire attention ce grand idiot mais plutôt mignon de Conrad ?

- Mec, ta gueule, je pionce !
- Tu infestesa ! Dégage, va prendre ta douche, y a Scorpius qui te demande.
- RAF de celui là, il m’énerve avec son air à la Drago, se sont des petits…
- va prendre une douche ! Pas moyen que ça pue lorsque l’on ira au pieu !

D’un mauvais œil, et en sortant de son lit d’un pas menaçant, Aiden ne partit pas en direction des douche, mais en direction de la pièce sur demande. Juste avant , il prit sa baguette magique et lança un sort qui le fit sentir un parfum d’homme, aux notes boisés, parfait. Il en lança un autre pour avoir une haleine fraîche et voilà, il pourrait aller dormir dans son endroit. Il regarda sa montre : 20H10, bien , il finirait sa nuit dans un lit baldaquin aux draps sentant le frai, si c’était pas magnifique ?!; il ne sentait plus ça tête, enfin quelque chose de bien, il avait sommeil cependant…

Il prit le premier couloir, puis le deuxième, enfin, il vit une silhouette grande et fine devant lui, une fille. Pas pudique, il se regarda vite fait, il était sans rien, pas un seul habit, heureusement qu’il n’avait pas croisé un prof, de plus, il devait avoir une tête de déterré. Un coup de main dans ses cheveux, il alla à la rencontre de la blonde, apparemment. Petit à petit, il se souviens l’avoir déjà vu, mais où ?! Il réfléchit vite fait, cela lui revenait mais avec de légère brumes, elle était dans son année, et avait quelques cours en commun, par contre, aucun nom, ni même prénom ne lui venait en tête. RIEN ! Arrivée à sa hauteur, il put évaluer la fille qui lui faisait face, elle était vraiment pas mal. Vraiment !

- Bonsoir mademoiselle…

Il la regarda de haut en bas, ne sachant pas si elle e fâcherait, se contenterait de faire comme si de rien était ou si cela lui ferait plaisir. C’était toujours indépendant à Aiden, toujours. Néanmoins ce soir, il n’avait pas de vêtements, cela pouvait contrariée la plupart de personnes…

- Tu t’es perdu ? Je ne voies rarement des personnes dans ce côté du château… demanda-t-il étonné.

C’était vrai; il aimait ce coin car il n’y avait jamais personne, la tranquilitée était généralement ce que le serpendard cherchait, le calme pour réfléchir pour décompresser, pour redevenir lui l’espace d’un instant, d’une minute…