One little chaser ; two little chasers ; and that's all !

Une belle matinée où le soleil chatoyant nous faisait l'honneur de sa présence prenait fin. Il était temps, je commençais sérieusement à déprimer devant tant de ciel noir et de nuages. Pour ma dernière année à Poudlard, j'aurai aimé que le temps se prête plus à la joie d'aller dehors qu'a la crainte de se rendre aux serres de botanique de peur de se prendre une sacrée avoinée. Ce matin, ou plutôt, en ce début d'après midi, je me trouvais ... matinale. Bah quoi, on était samedi, et je m'étais levée vers treize heures ... ça a de quoi surprendre quand on sait qu'habituellement, c'est les quinze heures qui me guettent. J'ai pris un petit déjeuner tardif avec ce que j'ai trouvé dans ma malle, puis je me suis habillée rapidement. Une journée pareille, il fallait en profiter, c'était idéal pour un petit entraînement en solitaire. J'ai pensé à vérifier que le terrain ne soit pas pris, et heureusement, ce ne fut pas le cas. Une bonne chose d'ailleurs. Quoi que, j'aurai bien aimé voir les Serpentard, essayer de battre les Gryffondor. Ça aurait été si drôle. Mais là, je l'aurai tout à moi.

J'ai croisé quelques têtes connues dans les couloirs, têtes que j'ai salué rapidement d'ailleurs. Et je me suis hâtée de rejoindre ma troisième maison (après la salle commune des Gryffondor et les cuisines) : le terrain de quidditch. J'avais beau y être venue régulièrement pendant les six années qui avaient fait ma scolarité, je le trouvais encore plus beau que dans mes souvenirs. De ma poche, j'ai sortit la clef des vestiaires pour mettre quelque chose de plus chaud (juste un pull quoi), puis pour prendre mon balai, qui avait dormi depuis bien trop longtemps. Mon oncle et ma tant ne souhaitaient pas que nous faisions acte de magie à la maison, et puis, de toutes manières, on avait pas le choix hein. J'ai ouvert ensuite la boite des balles pour y prendre le souaffle, ma balle préférée. Je suis ressortie souriante, prête à enfourcher mon balai, ce que j'ai fait. Il n'était pas dernier cri, mais c'était mon fidèle allié, et je l'aimais trop pour l'abandonner contre un plus puissant.

J'ai tapé le sol du pied et j'étais partie. Ça me faisait tellement du bien de voler de nouveau, je me sentais dans mon élément, comme un poisson dans l'eau. J'ai effectué quelques tours de terrain, slalomant entre les tribunes, frôlant avec le sol et passant à travers les anneaux des buts. Je retrouvais toutes les sensations dont j'avais été privée cet été. J'ai ensuite fait un piqué plongeant vers les vestiaire, où habillement, j'ai attrapé le souaffle sur le sol. Un autre tour de terrain, esquivant des cognards et des joueurs invisibles et BUT!!!!! J'étais toujours la meilleure, pas de doute.

Bon, si on était franc avec soi-même, le tout manquait encore un peu d'entraînement. A vrai dire, les étés ne faisaient pas grand biens à mes talents de joueuses. Encore heureux que je reprenais le tout bien vite pendant les entraînements de l'équipe. C'était une des rares choses qui me manquaient le plus d'ailleurs, quand je rentrais chez mon oncle et ma tante. Même pas le droit de sortir ne serait-ce qu'un bouquin. Enfin, ça c'est ma sœur qui s'en plaignait plus que moi. Forcément concentrée dans ce que je faisais, pour une fois, je n'ai pas senti une autre personne arriver sur le terrain, arriver dans les tribunes, et redescendre sur le terrain alors que je marquais mon but. Pour moi-même, j'ai lancé un 'Yes' bien prononcé, mais qui ne fut sans doute pas parvenu aux oreilles de Ginny. Le geste du bras, l'accompagnant lui fut peut-être plus facile d'accès. Voila que je plongeais maintenant pour récupérer le souaffle après le but que je venais de mettre.

GINNY « pas mal le but kitty ! »

Mon regard s'est alors tourné vers le bas du terrain, où je vis le soleil se refléter sur des cheveux roux. Aucun doute. Les cheveux, l'allure, la présence ici, et le 'Kitty' parvenu à mes oreilles. Ce ne pouvait être que Ginny Weasley, une jeune fille de ma maison. Nous avions trois ans de différence, mais cela ne nous empêchait pas de bien nous entendre. Et puis, nous avions une passion commune, à savoir le Quidditch, ce qui est déjà un bon point. Sans compter que nous sommes aussi au même poste dans l'équipe, et donc partenaires. Ginny est une sacrément bonne joueuse. Avec le troisième, nous faisons un malheur. J'ai récupéré le souaffle, me concentrant de nouveau sur ce que j'étais en train de faire, puis j'ai pris la direction de Ginny.

Je me suis posée sur le sol, aussi légèrement qu'une plume, habituée maintenant à le faire assez régulièrement, et j'ai souri à ma camarade. Excepté les yeux que j'avais bleus et elle bruns, nous aurions pu être sœurs. Le roux est habituellement une couleur de cheveux qu'on attribue aux Weasley. Je faisais défaut, quoi qu'en cherchant bien, dans l'arbre généalogique de maman qui était une sang-pure, je devrais bien trouver un moyen de me rallier à eux ... même de très loin. J'ai posé le souaffle sur le sol, gardant mon balais dans ma main.

CATHERINE « Salut ! Tu as vu ça? Ça manque un peu de précision, avec un gardien, ça ne serait pas passé, mais c'est la reprise hein. Tu es venue t'entraîner aussi? »